PRENSA FRANCESA ELOGIA A PERALTA
Comentario del diario MIDI LIBRE,
30 de junio 2006,
sobre el concierto de homenaje a BRASSENS,
que atrajo a casi 2.000 personas al Anfiteatro
d'O, el miercoles 28...
Al final, se destaca en elogiosos términos el
trabajo musical del trovador
chileno Eduardo PERALTA.
BRASSENS: sauf le respect qu'on lui doit...
Le Printemps des comédiens s'est achevé sur
un hommage œcuménique au poète sétois. Un agréable
moment en agréable compagnie, sans plus...
Le temps ne fait rien à l'affaire.
Le Printemps des comédiens ne s'est pas trompé en
choisissant ce titre pour sa soirée hommage,
« pour le moins décalé », nous annonçait-on, à l'occasion
des 25 ans de la disparition de Georges Brassens.
N'empêche, il n'aurait pas perdu le sien à en prendre
un peu plus car, « montée en 24 heures », comme l'a
avoué au final Daniel Bedos, la soirée a parfois semblé
moins décalée que... mal calée. Il nous faut toutefois
reconnaître avoir beaucoup apprécié pépins techniques
et trous de mémoire qui, au moins, mirent un peu d'imprévu
dans un spectacle sinon par trop compassé. Ainsi, le choix
et la répartition des chansons de Brassens ne se sont-ils jamais
avérés audacieux, ni iconoclastes. Juste parfaitement accordés
à l'image (le cliché ?) des artistes. A Victoria Abril,
Les amoureux des bancs publics et 95 fois sur cent. Aux
rappeurs de Providence, Mourir pour des idées et La mauvaise
réputation. A Marielle, Les amours d'antan et La fessée. A Thiéfaine,
Pensée des morts et Trompettes de la renommée. A Villanova,
Carcassonne et La chaude-pisse. Etc. Ceci dit, ce serait jouer les
folliculaires pisse-froid que de prétendre que le résultat ne fut
pas sympa. Si l'on met de côté Guy Bedos, totalement à côté
de la plaque dans son imitation de Claude Nougaro (hein ?)
sur Le temps ne fait rien à l'affaire, les prestations des artistes
invités (au passage, quel plateau !) furent toutes agréables.
Et certaines, même absolument savoureuses : la Fessée de Marielle
a fait rosir de plaisir, le P'tit coin de parapluie d'Enzo Enzo a illuminé
la nuit, les 95 fois sur cent de Victoria Abril ont été plébiscitées
par 100 % des fesses déridées et la Chaude-pisse de Villanova était
logiquement à pisser de rire.
Mais, de notre point de vue, la palme de l'interprétation la plus juste
est revenue à Eduardo Peralta. Ses versions de L'histoire d'un faussaire
et du Pornographe ont allié beauté profonde du chant, humour fouettard
de l'interprétation et brio étincelant de la guitare. Un détail : l'artiste, chilien,
chantait en espagnol. Avec lui, le décalage a fonctionné à plein tube.
Comme quoi, le temps peut faire parfois quelque chose à l'affaire.
Du moins, le décalage horaire.
Jérémy BERNÈDE